Double défi : le sommeil de jumeaux

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Quand tu demandes à la vie de devenir maman et qu’elle te répond deux fois plutôt qu’une, ça peut être un peu… déstabilisant. Alors imagine quand elle te répond 3 ou 4 fois! L’inconnu de la merveilleuse aventure de la maternité amène son lot de questionnements et de remise en question. Juste ça, c’est beaucoup. Nous sommes chanceuses ici, nous avons une mission maternité (nope, ce n’est pas un congé!) d’un an pour s’adapter à ce nouveau rythme, ce nouveau rôle, mais il n’en reste pas moins que, malgré toutes les livres et conseils, sollicités ou non, la matressence est unique à chacune et elle mérite douceur et… sommeil hihi

Le sommeil de l’enfant : un enjeu important trop souvent sous-estimé

Pourtant, malgré son importance primordiale sur l’enfant, sa santé, son environnement, son développement et j’en passe, le sommeil de l’enfant est sans aucun doute l’aspect le plus mystérieux et inconnu du développement de l’enfant. 

Pourquoi ? Premièrement, parce que c’est un besoin physiologique primaire qui dépend d’un paquet de variables, plus ou moins contrôlables, sur lequel on a peu d’études parce qu’aucune mère au monde voudrait voir son bébé dormir en laboratoire, branché sur un électroencéphalogramme, ou risquer une nuit de sommeil pour prendre des notes… 

Deuxièmement, parce que les défis sommeil comme l’insomnie, pour ne nommer que celui-ci, doivent d’abord provenir d’une plainte par rapport à la quantité ou la qualité du sommeil. Or, à ce jour, aucune plainte d’enfants n’a été répertoriée. Mais qu’en est-il des parents ? Et surtout des parents de jumeaux, triplés, quadruplés… ALOUETTE!

Troisièmement, la fatalité du manque de sommeil parental est devenu partie prenante du décorum de la parentalité donc, plutôt que se pencher là-dessus, on va juste leur dire que c’est normal, que c’est aussi ça être parent, mais que si tu es vraiment à boutte, l’option de laisser pleurer n’a jamais tué personne… La preuve, regarde ta tante Suzanne : toujours vivante!

«J’ai des jumeaux et je veux dormir»

Et tu sais quoi ? Tu as le droit. Tu as le droit de vouloir dormir pour être la meilleure version de toi-même. Ton sommeil est aussi important que le leur. Sinon plus, car les neurones miroirs de tes jumeaux le ressentent quand quelque chose cloche et si quelque chose cloche avec mon premier répondant / gardienne du sommeil, impossible pour moi, bébé humain, de m’abandonner vers le sommeil, période de vulnérabilité extrême. Et non, ton bébé homo sapiens n’a pas encore réalisé que les lynx et les mammouths ne pouvaient pas monter au 3e étage d’un escalier en colimaçon dans le centre-ville de Montréal…

Donc arrête de penser que c’est égoïste tout ça. Tu comptes aussi. Même qu’au Scrabble, tu comptes double tellement t’es Top! Alors voici des p’tits détails à ajouter à ton quotidien pour favoriser le sommeil de tes amours. Attention, prévention ne veut pas dire que tu es à l’abri de défis sommeil futurs, mais ça, c’est la roulette russe du motherhood

Favoriser le sommeil de tes jumeaux en 6 conseils facilement applicables

1- Pas de jumeaux, pas d’avis

Ne prends aucun conseil sommeil d’une personne qui ne connaît pas la réalité des naissances multiples. Même si c’est le même sommeil, il n’y a absolument rien de semblable, même s’ils ont le même âge. Je te recommande chaudement de te référer plutôt à des organismes ou regroupements de parents de jumeaux qui ont l’expérience des premières années. 

2- Routine de dodo synchronisée

Essaye de trouver des activités de routine qui sont applicables à deux enfants (ou plus!) à la fois. Le massage : pas toptop avec deux enfants en même temps. La lecture d’histoire: parfait! On ne se mentira pas que l’infériorité numérique n’est pas souhaitable, mais tsé parfois, on n’a pas l’choix!

Même chose pour l’horaire de dodo : idéalement, ils dorment en même temps!

3- Même routine sans virer fou

Un peu de répit dans une journée bien remplie est toujours très apprécié des parents en général donc oui, tu peux essayer doucement de les faire dormir en même temps.

Comment? En respectant le besoin de dormir du plus fatigué des deux (ou 3!). Donc, routine de siestes pour tous et on accompagne le plus fatigué. Si le moins fatigué des deux ne veut toujours pas dormir après l’endormissement du premier, essaye de rester en mode sieste pendant 15-20 minutes, idéalement en mouvement aka plan B, et passe à une période d’éveil ensuite.

Comment partie 2? Si un s’endort plus facilement que l’autre, essaye d’alterner en commençant par un pour une sieste, et par l’autre à la sieste suivante…

*Note de l’auteure : oui, c’est possible de viser l’autonomie du sommeil avec un plan A en alternative. Tout est indiqué dans le TopTop Book tome #1.

4- Partager la chambre, c’est oui

Sauf si leurs habitudes, et besoins sommeil sont aux antipodes l’un de l’autre. Dans ce cas, des chambres séparées, ou une séparation d’espace à même la chambre serait une option. Tsé un genre de paravent pour nos deuzan qui se font des grimaces à pu finir… hihi!

Partager le lit en bas âge, jusqu’à ce que le sommeil agité devienne trop mouvementé est aussi une option.

5- Pareil pas pareil

Ce n’est pas parce qu’ils sont pareils (ou pas!) que leurs habitudes de sommeil le sont. Reste flexible quant à la façon de les accompagner. Certains auront besoin de plus de réconfort, certains seront plus indépendants. Malgré la grande similarité de leur code génétique, ils sont uniques eux aussi.

*Note de l’auteure qui n’a pas de jumeaux, mais qui peut comprendre : la justice est quelque chose de bien important, surtout quand on veut donner égal à chacun d’eux. Mais la vérité est que si tu en fais ta priorité, tu vas virer sul top à force de tout calculer. Fais-toi confiance et adapte-toi à leurs besoins du moment présent. Comme dirait Lory de Ça va maman, un lien d’attachement n’est pas si fragile que ça, c’est un tout… 

6- Demande de l’aide

C’est le conseil sommeil le plus efficace du monde : tes émotions sont importantes pour le sommeil de ton bébé. Nope, ce n’est pas JUSTE tes émotions qui comptent. Les défis sommeil sont un amalgame de plusieurs variables dont tu fais partie, mais ce n’est pas que ça. Donc non, tu n’as aucune raison de dire que c’est de ta faute même si tu fais partie de la solution. 

BONUS : siestes en mouvement! Assure-toi qu’il dorme. Peu importe l’endroit. Toujours en sécurité bien entendu, mais tsé, si la chaise berçante est ton go-to, c’est P-A-R-F-A-I-T!

Et si tu penses avoir tout essayé et que rien ne fonctionne : arrête, respire et demande conseil. À trop vouloir tout essayer, on perd de vue l’essentiel : comprendre tes jumeaux et leur sommeil. Je sais par expérience que le sommeil d’un bébé est une expérience en soi. Alors deux, ou plus, je t’admire, TopTop Mom! Heureusement, ça veut aussi dire deux fois plus d’amour…

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