Comment la maternité nous change
Quelle aventure difficilement merveilleuse qu’est la maternité. Il n’y a pas beaucoup d’humains qui peuvent se vanter d’être capable de passer d’un état d’amour et de bienveillance extrême à un sentiment de peur, de tristesse ou d’écœurement aigu en moins de 30 secondes. Plusieurs fois par jour.
Il n’y a pas beaucoup d’humains qui peuvent attendre plusieurs jours un moment sans enfant pour finalement regarder les dernières photos du jour pendant l’entièreté de ce moment sans enfant.
On l’aime le motherhood. On l’aime parce qu’il n’y a rien au monde de comparable comme expérience d’être maman, comme ce fuck top mixte d’émotions. Pis qu’une fois habituée au café froid et aux pieds immunisés aux blocs Lego, tu te rends compte que c’est vraiment beau le motherhood…
On dit qu’il n’y a pas de manuel pour être une maman. C’est vrai qu’il serait difficile de rentrer dans un manuel d’instructions toutes les situations qui peuvent t’arriver une fois devenue maman parce que, de toute façon, tu n’y croirais même pas tant que tu ne l’as pas réellement vécu.
Non, il n’y a pas de manuel pour être une maman, mais il devrait y avoir un manuel pour comprendre nos enfants parce que ça, c’est possible! Parce qu’au fond, chaque petit homo sapiens en mode nomade arrive au monde avec le même besoin : se sentir en sécurité…
Je n’ai même pas parlé d’être nourri ou de se sentir aimé parce que le sentiment de sécurité englobe, à mon humble avis, tous les soins que tu peux prodiguer pour lui permettre de croître avec ce sentiment d’amour inconditionnel.
Les mamans singes au service du lien d’attachement
Pendant mon cours à l’université, mon professeur parlait d’une étude réalisée avec des singes pour voir à quel point l’alimentation faisait partie du lien d’attachement.
Je sais, ton bébé n’est pas un singe, mais laisse-moi finir hihi! Ils ont observé des bébés singes à qui on donnait le choix entre deux mamans : une maman en métal qui donnait du lait et une maman en ratine qui, finalement, était juste confortable. Tout cela pour démontrer que de nourrir un enfant n’était effectivement pas suffisant pour bâtir un lien d’attachement. Et ils avaient raison!
Mis à part s’alimenter avec la Métal-Singe-Mom, toutes les autres interactions de la vie, comme dormir pour ne nommer que celui-ci, se passaient dans les bras de la Ratine-Full-Douce-Mama!
Je te raconte tout ça pour faire un beau parallèle avec le sommeil parce que, tu le sais, j’ai une passion sans borne pour celui-ci après avoir découvert les effets pervers quand ce dernier se fait rare… Ou absent. Ou entrecoupé.
Je reviens donc à mon bébé homo sapiens qui a évolué, mais au fond pas tant que ça. Ça reste un petit être qui s’épanouit en gang et qui ne veut pas être laissé seul vu sa vulnérabilité. Tsé avant 3 ans, être seul face aux dangers de la vie, comme des mammouths, ça peut être stressant en maudine… Jusqu’à 3 ans, l’hypervigilance peut être très présente chez certains petits modèles homo sapiens.
Mais qu’est-ce que l’hypervigilance? C’est ce sentiment d’insécurité qui explique les réveils nocturnes qui ne sont pas des réveils de faim, mais bien de réconfort…
Et pourquoi 3 ans? C’est le développement langagier qui fait toute la différence. Comme si, à 3 ans, un enfant était prêt à aller chasser le mammouth. J’exagère un peu, mais à peine.
Il n’était peut-être pas prêt à la chasse, mais c’était souvent la différence d’âge entre les enfants homo sapiens. Comme si, après 3 ans, la mom sapiens disait : j’ai tout donné, maintenant à toi de jouer. Comme si, à 3 ans, la façon d’organiser son cerveau était différente et que l’autonomie grandissait. Pas étonnant que la majorité d’entre nous n’ait aucun souvenir de cette période de notre enfance.
Le cododo : un mode de vie depuis la nuit des temps
Et pourquoi tout ce préambule? Pour te parler d’un sujet tabou ou une habitude de sommeil trop souvent négligée par peur d’être « pogné la-dedans pour l’éternité ». J’ai nommé le cododo.
Mais je sais que le cododo n’est pas fait pour toutes les TopTop Moms, et que de le pratiquer n’importe comment peut même devenir dangereux. D’où les recommandations de Santé Canada et le cododo en chambre partagée les 6 premiers mois de vie…
Mais si tu veux voir ton babe dormir seul dans sa « grotte » (aka sa chambre), il faut d’abord et avant tout qu’il comprenne que tu veilles sur ladite « grotte », et ce, même si tu n’es pas physiquement dans la « grotte ». Certains comprendront plus rapidement que d’autres, ils ne sont pas meilleurs. Certains prendront plus de temps à accepter de dormir seul dans leur « grotte ». Ils ne sont pas moins bons. C’est simplement que chaque bébé-homo-sapiens-en-mode-nomade a son propre rythme qu’il est important de respecter.
Ton babe doit comprendre que personne, même pas un lynx enragé, ne pourrait empêcher sa TopTop Mom de veiller sur sa « grotte ». En attendant ce moment, la meilleure chose à faire est sans aucun doute de continuer d’entrer/rester dans la « grotte » et peut-être même de se blottir sur une peau de mammouth.