Bedaine Urbaine existe depuis 2012. Ça fait déjà un p’tit bout qu’on roule notre bosse dans le monde francophone du sommeil avec la seule et unique mission d’outiller et d’accompagner les TopTop Moms à trouver des solutions bienveillantes qui leur ressemblent et qui conviennent à leur babe ou kiddo.
Ça fait un p’tit bout déjà que je me lève chaque matin avec la motivation de vouloir bien faire les choses, de continuer à m’instruire sur des sujets connexes à ma pratique, à partager mon savoir-faire et mon savoir-être avec la meilleure communauté du web.
Ça fait un p’tit bout déjà que les mouvements «Moms empowering Moms» et «Woman empowering women» existent. Ça fait tellement longtemps que j’étais convaincue que c’était derrière nous ce concept tellement cringe de descendre les autres pour se remonter, ou encore pire, vouloir gagner des likes en créant du fake drama. Oui madame, l’entraînement au dodo est en train de séparer en deux le clan des moms et ça ne devrait pas. Ça ne devrait tellement pas que j’en ai même perdu mon français l’instant de deux phrases. Excusez-moi auprès de mon gouvernement #FauconPèlerin
En langage de la science de la communication, on appelle ça le biais de confirmation : les gens qui partagent le même discours se rassemblent et ça crée un effet de gang, ça divise et laisse peu de place à la zone grise…
Ce qu’est et ce que n’est pas l’entraînement au dodo
Mes prochains mots peuvent sembler être une montée de lait… parce que ça en est une. Oui, ce texte est teinté de mes valeurs et de ma passion pour mon métier. Toujours dans l’objectif de faire valoir mon humble point de vue. C’est aussi un plaidoyer de ce que n’est pas, ou de ce qu’est, l’entraînement au sommeil. C’est aussi un appel d’amour et de compassion à ma chère et tendre Suzanne :
«Suzy-Suze, my dearest, faut te calmer avec tes informations non-nuancées qui font paniquer toutes les TopTop Moms du ‘gram. Parce que tsé, au fond, tout est dans la nuance. La remise en forme ne rime pas avec un ultra marathon de 80 km dans l’bois, tout comme apprendre à cuisiner italien ne nécessite pas un voyage immersif dans una familia italiana. Il te faut donc arrêter d’alerter toutes les mamans en leur disant que si leur bébé pleure, il deviendra un p’tit bum anxieux à l’attachement insécure».
Ou encore, que l’entraînement au sommeil est une source de stress. Laisser pleurer un enfant à l’infini sans jamais répondre à ses besoins EST une source de stress, mais on ne parle pas ici d’entraînement au dodo. On parle peut-être de négligence? D’une maman qui manque de ressources? D’un parent en détresse?
Je ne suis pas psychologue, et je ne le serai jamais, mais il me semble qu’il y a une différence assez marquée entre laisser pleurer et accompagner de façon douce, adaptée et bienveillante un bébé à mieux dormir pour conserver l’indice de bonheur familial intact… Comme parfois, la seule solution sommeil est d’aller chercher de l’aide ou d’instaurer du cododo sécuritaire, car les attentes des parents sont élevées et le manque de sommeil beaucoup trop intense. Attentes souvent inspirées de livres populaires ou encore de discours familiaux…
Parce que tu ne le sais pas Suze, mais c’est ce que je fais dans mon quotidien : aider les gens, dédramatiser le motherhood, donner espoir qu’un jour nos enfants dorment tellement qu’on part en ski à 11AM, avec un peu de chance.
Et je sais que je le fais bien. C’est peu modeste de l’annoncer ainsi, mais je sais que Bedaine Urbaine aide les parents. On vulgarise aussi des études, on se renseigne sur les nouvelles, on crée une relation de confiance, on écoute, on supporte, on aide à voir plus clair, on propose des pistes, on rectifie le tir au besoin… En tout cas, moi, c’est ce que je fais.
Je ne peux pas parler de toutes les consultantes en sommeil parce que je ne les connais pas toutes, mais sache que Bedaine Urbaine connaît très bien les limites de la pratique et que ceci est une valeur très importante à mes yeux. Même chose pour nos certifiées de la #TeamMiracles.
En cas de doute, nous référons plus souvent qu’autrement à des professionnels ayant les connaissances et la notoriété pour les aider. Ça aurait pu être toi tsé. Mais non, tu as décidé de nous donner la narrative des méchantes du sommeil… Et ça, c’est comme de dire que tous les garagistes sont des incompétents. Ça s’appelle de la généralisation abusive…Une forme de sophisme. Merci à l’héritier Gaspar, Jacob-Oliver, secondaire 1.
Mais moi, je n’aime pas la chicane, Suzanne. Je profite donc de cet article pour faire la paix avec toi, mais aussi pour te féliciter pour tes diplômes. Honnêtement, je t’admire beaucoup. Je suis même un peu jalouse de ça. C’est vrai, je te jure, aucun sarcasme ici. Je trouve que c’est rassurant pour les membres d’une communauté de savoir que la fille qui parle connaît son sujet. J’aurais aussi voulu pouvoir faire de la recherche, découvrir de nouvelles avancées, changer le monde du sommeil, mais ça n’arrivera jamais. Alors merci d’être là et de le faire pour nous. Parce que sans tes recherches, nous n’avons pas la théorie. Sans théorie, impossible de faire des moyennes. Et sans moyenne, il est difficile de savoir où on s’en va.
C’est juste que j’aurais aimé qu’on travaille en équipe : toi au labo et moi avec les moms. Genre Bonny & Clyde du sommeil. Je le sais que tu n’as pas le temps de faire mon travail et moi, je n’ai pas les connaissances pour faire le tien. Nous étions parfaites pour bâtir une équipe monstre, mais tu as décidé de voir en nous l’ennemi à abattre…
Sur une note plus technologique et plus globale, j’aimerais faire un appel à tous. Toutes celles qui publient et/ou consomment des réseaux sociaux. J’aimerais te rappeler que, comme le dit si bien Spider Man, à grands pouvoirs, grandes responsabilités. Il faut bien choisir ton message et le moyen de le véhiculer et de le partager. Encore plus tu t’identifies comme une professionnelle, les gens pourraient te croire sans jamais même se poser de questions… Surtout les mamans fatiguées qui ont de la difficulté, par manque de sommeil, à raisonner comme d’hab. Donc n’abuse pas de leur vulnérabilité : ni dans ton discours, ni dans tes honoraires, s’il-te-plaît.
Les réseaux sociaux sont remplis de beaux, comme toi Suzanne, mais en tant que créatrice-de-contenu-jouissant-d’une-grande-communauté, il est important, selon moi, de proposer un discours nuancé, teinté de beau, d’espoir et non pas vouloir enflammer la toile avec des propos véridiques, mais peut-être cités un bébé-petit-peu hors contexte ? Je dis ça, je dis rien tsé. Tu le sais moi Suze, j’aime tout le monde. Et surtout, je respecte tout le monde parce qu’à 37 ans, je sais bien que mon opinion est valide, mais que celle des autres l’est tout autant. C’est juste que beaucoup de tes abonnées viennent chez nous quand tu droppes une bombe sur ton fil d’actualité pour que je leur explique ce que tu veux dire, mais comme je n’ai pas les connaissances, ni la notoriété pour leur répondre de façon adéquate, je dois les envoyer voir d’autres professionnelles comme toi et ça dérange beaucoup de monde pour rien, ne trouves-tu pas? C’est correct de rester authentique et d’avoir une niche avec un discours novateur et différent. Tout ça est HYPER légitime, mais juste pas tomber dans l’alarmement… #JInventeDesMots #MonGouvernementMeHaït
Et dernière chose : les pleurs. Toi qui est maman, ou qui, clairement, a un certain niveau de compréhension de l’humain vu ton expérience, tu dois bien savoir qu’une maman suffisamment bonne ne laisse pas pleurer son babe pour le fun. Alors pourquoi lui taper dessus pendant qu’elle est par terre? Elle a besoin d’aide cette maman-là. Pourquoi juste lui rappeler qu’elle brise son enfant?
Il est où ton p’tit «hey c’était pas ton meilleur move, mais heureusement rien n’est éternel et je suis là pour toi» ? Quand est-ce que tu arrêtes de vouloir à tout prix promouvoir ta vision au détriment des mamans qui, jour après jour, tentent d’être les meilleures pour leurs enfants? Quand est-ce que le bon Dieu t’a donné la science infuse? J’imagine que ça venait avec ton diplôme…
Je me permets un bémol : toutes celles qui ont des diplômes ne sont pas des Suzanne du ‘gram là! Je le répète : nous avons besoin de brain dans la place. Mais dans mon monde de licorne, j’aimerais des brains nuancés et ouverts d’esprit. Et tu peux être une Suzanne sans diplôme aussi. C’est pas juste une histoire de diplômes. C’est une histoire de moms empowering moms…
Et ce n’est pas tout. Ce serait trop simple. De l’autre côté de la médaille, nous avons les cabochons qui disent de laisser pleurer. Je suis peut-être la seule qui va oser te le dire, mais si tu as laissé pleurer tes enfants pour leur apprendre à dormir, et que c’était le choix qui correspondait à tes valeurs, so be it, mais peut-être ouvrir tes horizons sur le fait que l’entraînement au sommeil n’est pas synonyme de laisser pleurer un enfant à l’infini. Ni négligence. Ni maman égoïste.
Ça veut juste dire modifier progressivement des habitudes de sommeil de façon à ce que le bonheur familial règne. Ça veut juste dire mettre en place des outils qui facilitent la vie de tout le monde. Ça veut juste dire s’assurer que l’enfant dorme de façon optimale pour favoriser son bon développement. Ça veut juste dire qu’on essaye de soutenir de façon bienveillante des parents qui en font la demande.
Donc please, toutes les TopTop Moms Ensemble, arrêtons de juger les autres moms qui ont décidé de vivre leur motherhood de façon différente de ce que tu prônes. Arrête de vouloir à tout prix donner mauvaise presse au métier de consultante en dodo. Nous avons le droit d’aider, comme tu as le droit de ne pas nous aimer. Mais tsé, déteste-nous donc dans ton salon! Arrête aussi de dire que l’entraînement au dodo n’est pas une solution. On est en 2023, chaque maman est libre de choisir et crois-moi qu’elle fait ce qu’elle peut avec les outils qu’elle a au moment où elle le fait, Donc lui faire croire qu’on brise un lien d’attachement en 5-10-15 minutes, please!
*La philosophie de Bedaine Urbaine ne fait pas la promotion du 5-10-15, mais les docteurs en médecine, oui.
Je t’aime Julie-qui-aide-avec-une-approche-différente-de-la-nôtre.
Je t’aime Julie-qui-vit-sa-version-du-motherhood-sans-vomir-sur-celles-qui-le-font-différemment.
C’est celles qui partent en guerre contre celles qui ont des points de vue différents du leur que j’ai de la difficulté à prendre au sérieux. Comme un faux compte, tu participes activement à scrapper l’instinct maternel de celles qui te lisent et qui, par manque de sommeil, finissent par croire que t’as raison… Les miracles du sommeil fonctionnent que tu le veuilles ou non, et nous avons le droit d’exister. Pas meilleure, mais différente. Comme toi!
Avec beaucoup d’amour,
La fille de Bedaine Urbaine qui part au front pour son métier.