Si tu lis ces lignes, c’est probablement parce qu’endormir ton enfant ressemble plus à une négociation interminable (ou à un marathon émotionnel) qu’à un doux câlin qui se termine dans le calme. Crises, pleurs, aller-retour, impossibilité de quitter la chambre… Rassure-toi, tu n’es pas seule. Le retrait progressif est une approche toute douce, respectueuse du besoin de proximité de ton enfant, qui peut vraiment faire la différence.
Qu’est-ce que le retrait progressif ?

Le retrait progressif, c’est une méthode qui consiste à rester aux côtés de ton enfant jusqu’à son endormissement complet, puis à reculer progressivement ta présence, soir après soir, pour l’aider à développer son autonomie au moment du dodo.
L’idée n’est pas de le laisser pleurer seul, mais bien de lui montrer qu’il est en sécurité, même quand tu n’es plus tout près de lui. Un peu comme si tu gardais un œil sur l’entrée de la grotte pendant que ton petit Homo Sapiens s’endort profondément à l’intérieur — sauf qu’ici, la « grotte », c’est son grand lit !
Pour qui ? Pour quand ?
Le retrait progressif est particulièrement adapté quand :
- Ton enfant dort déjà dans un grand lit, ce qui lui donne plus de liberté… mais parfois plus d’insécurité aussi.
- Les endormissements sont devenus très longs et chaotiques : crises, pleurs intenses, besoin constant de ta présence.
- Tu ne peux plus quitter la chambre sans déclencher une tempête émotionnelle.
- Ton enfant a un besoin de réassurance et de proximité très fort.
Comment ça fonctionne ?
1️⃣ Reste jusqu’à l’endormissement complet
Dans un premier temps, tu restes tout près de ton enfant, assis à côté de son lit, jusqu’à ce qu’il soit totalement endormi. Ton rôle est d’être une présence rassurante : tu peux poser une main, chuchoter un mot doux, respirer calmement.
2️⃣ Recule… tout doucement
Après 3 à 5 jours (ou plus, selon la réaction de ton enfant), tu déplaces ta chaise ou ton coussin de quelques pas vers la porte. L’idée est d’avancer à son rythme pour éviter de le surprendre. Si tu recules trop vite, ton enfant pourrait se sentir trahi et l’insécurité reviendra en force.
3️⃣ Objectif : quitter le champ de vision
Peu à peu, tu atteindras la porte… puis tu passeras de l’autre côté. C’est là que la magie opère : ton enfant comprend que tu veilles sur lui, même quand il ne te voit plus. Exactement comme l’Homo Sapiens nomade : l’adulte surveille la grotte, mais sans y dormir avec la tribu.
Astuce : le « test de son »
Un outil très aidant pour rassurer ton enfant pendant cette transition, c’est le « test de son ». Pendant la journée, fais-en un jeu : promène-toi dans la maison pendant que ton tout-petit reste dans sa chambre ou dans une autre pièce. À intervalles, appelle-le par son prénom, et laisse-le répondre. Tu peux même inverser les rôles : laisse-le t’appeler et réponds-lui de loin.
Ce petit jeu tout simple lui montre que ta voix est toujours là, peu importe où tu te trouves. Le soir venu, il comprendra mieux que même si tu n’es plus visible, tu n’es jamais bien loin.
Un système de motivation pour l’encourager
Pour aider ton enfant à embarquer dans le processus (et à rester motivé !), tu peux mettre en place un système d’émulation, c’est-à-dire un petit tableau de motivation. Chaque soir où il coopère avec la routine et accepte ta nouvelle position, il gagne un collant, une étoile ou un petit privilège le lendemain.
💡 Ajoute un pictogramme de la routine du dodo collé bien en vue. Décompose chaque étape : brossage de dents, pyjama, histoire, câlin… et termine par un petit bonhomme ou une petite dame qui dort. Cela rend l’objectif concret et visuel pour ton tout-petit !
Quelques conseils pour un retrait progressif réussi
✅ Reste constante : Choisis une nouvelle position et garde-la pendant plusieurs jours avant de reculer encore. Si tu avances et recules trop souvent, ton enfant pourrait perdre confiance.
✅ Adapte-toi à ses réactions : S’il vit mal le recul, reste à la même place quelques jours de plus. L’objectif n’est pas de précipiter les choses.
✅ Prépare-le en journée : Explique-lui ce qui va se passer, comme une petite mission de grand. « Maman/papa va s’asseoir un peu plus loin pour te montrer que tu peux t’endormir tout seul, mais je reste là pour te protéger. »
✅ Réconforte à distance : Quand tu as atteint la porte (ou l’autre côté du couloir), utilise ta voix pour le rassurer. Un simple « Je suis là, mon cœur » suffit souvent à apaiser ses craintes.
Patience, douceur et constance
Le retrait progressif est une belle approche pour répondre aux besoins de ton enfant sans brusquer sa sécurité affective. C’est un chemin qui demande de la patience, mais qui donne souvent de grands résultats : ton tout-petit apprend à s’endormir seul, et toi, tu retrouves peu à peu tes soirées.
Et souviens-toi : tu ne quittes pas la grotte. Tu en gardes l’entrée, tu rassures, tu protèges. C’est ton rôle de parent… version Homo Sapiens 2.0. 😉

Si tu rêves de soirées sans crises ni négociations, on a ce qu’il te faut ! Notre formation en ligne t’accompagne pas à pas, et si tu préfères un soutien sur mesure, prends rendez-vous pour une consultation privée.